Apprentissage du parachutisme : avantages, risques et conditions

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De plus en plus, de nombreuses personnes s’intéressent aux sports extrêmes à la recherche de fortes sensations. À cet effet, le parachutisme apparait comme l’un des sports procurant ces sensations et par la même occasion, l’un des moins risqués selon certaines sources. Avez-vous envie de vous y mettre aussi ? Découvrez les avantages, les risques et les conditions qui sous-tendent l’apprentissage du parachutisme.

Sommaire

Le parachutisme, ce sport extrême

On peut remonter le premier saut en parachute en 1797 à Paris, mais il a fallu attendre 5 ans de plus pour que le brevet soit déposé en 1802. Depuis cette date et avec les progrès techniques et scientifiques, le parachutisme n’a cessé de s’améliorer notamment au niveau des équipements et des garanties de sécurité pour les pratiquants. Ainsi, lors de la deuxième moitié du siècle précédent, cette activité est devenue un loisir attirant de nombreux curieux en occurrence des aventuriers, mais aussi des personnalités. Tout ce beau monde est à la recherche de cette montée d’adrénaline et avec l’amélioration des caméras et la création du rôle de videoman, les sauts sont filmés et vous pouvez les revivre dans les conditions du direct.

Ces expériences marquent le début des années 80 et la popularisation du parachutisme ne s’est pas arrêtée là. En effet, l’introduction du saut en tandem a lancé une nouvelle mode qui était l’ouverture aux non-parachutistes. Ainsi, un moniteur chevronné est attaché au néophyte pour que ce dernier vive une expérience singulière dans les airs sans avoir à faire grand-chose. La plupart du temps, certains tombent véritablement amoureux de ce sport avec cette première expérience et la tendance est à enchainer un second saut tant le baptême de l’air est fantastique.

L’équipement de parachutisme : le parachute

Selon Wikipédia, le parachute est « un dispositif destiné à freiner le mouvement, principalement vertical d’un objet ou d’un individu dans les airs ».

Le dispositif a vu le jour au XVIIIe et depuis, il n’a cessé d’être perfectionné afin de rendre la discipline qui en découle, le parachutisme, de plus en plus sûr. De nos jours, l’objectif est atteint et les statistiques montrent qu’en réalité, le risque d’accident lors d’un saut en parachute est moindre que si vous devez relier un point A à un point B avec votre voiture. C’est tout simplement hallucinant, mais on reviendra sur ce volet plus tard. Le parachute est composé de :

  • Un sac : on retrouve les voiles ainsi que le harnais dans lequel le parachutiste prend place. C’est donc un élément déterminant du dispositif. En effet, c’est plutôt un sac-harnais ;
  • Un harnais : c’est le composant dans lequel le parachutiste se met pour effectuer son saut. Autrefois, c’était dans une nacelle qu’on prenait place, mais elle était trop lourde et a donc été logiquement remplacée en 1887 par Tom Baldwin ;
  • Une voilure principale : c’est avec cette voilure que le saut doit être effectué. L’aire de sa surface varie entre 7 et 30 mètres carrés (en fonction de l’expérience et du gabarit du parachutiste) ;
  • Une voilure de secours : c’est celle qui s’ouvre si pour une quelconque raison, la voilure principale venait être défaillante. Pour ce fait, son pli est effectué par un spécialiste, car il est technique. Notez que le pli de la voilure principale peut être effectué par le parachutiste, quelle que soit son expérience ;
  • Un déclencheur automatique : c’est un dispositif qui déclenche automatiquement l’ouverture de la voilure de secours quand le parachutiste est toujours en chute libre à une certaine altitude. En France, il est obligatoire pour un parachute de disposer de ce système ;
  • Un RSL c’est-à-dire Reserve Static Line ;
  • Un RSE c’est-à-dire un Ralentisseur Stabilisateur Extracteur pour les parachutes biplaces.

Notez que pour des mesures de sécurité, une procédure de secours est disponible avec les parachutes modernes. Il peut être déclenché automatiquement (grâce au déclencheur comme on l’a dit plus haut) ou manuellement.

Les méthodes d’apprentissage du parachutisme

Pour apprendre le saut en parachute, diverses méthodes s’offrent à vous. Entre autres, on a :

  • Le saut en tandem ;
  • La méthode de l’ouverture automatique ;
  • La progression accompagnée en chute ou PAC.

Le saut en tandem

Comme on l’a dit supra, le saut en tandem est une façon de faire du parachutisme sans avoir une grande connaissance dans le domaine grâce à un moniteur expérimenté, appelé porteur dans ce cas, attaché au néophyte. Néanmoins avant que le saut ne soit effectué, il faudrait obligatoirement que l’apprenant soit briefé pendant un quart d’heure environ pour avoir une idée des différentes techniques de saut en tandem, des conditions du saut, des diverses positions dans les airs, etc.

Cette méthode d’apprentissage est bien entendu accessible à tout le monde et a permis à bon nombre d’aventuriers et de personnalités de se familiariser avec ce sport extrême. Entre le plongeon hors de l’avion, la chute libre, la descente sous voile et l’atterrissage, l’apprenant ne peut qu’être ravi de son expérience. Le saut en tandem a fortement contribué à la popularisation de cette discipline sportive qui est de plus en plus appréciée puisqu’elle permet d’admirer en altitude la beauté des régions de France. Si vous souhaitez faire un saut en parachute, c’est une alternative idéale s’il s’agit de votre la première fois

Notez que le saut en tandem se déroule à une altitude minimum de 3000 mètres (le parachute s’ouvre à 1500 mètres) et il faut impérativement que l’apprenant soit en bon état physique et ait au minimum 15 ans. À cet âge, l’autorisation écrite de ses deux parents est bien entendu requise.

La méthode de l’ouverture automatique

C’est la plus vieille méthode d’apprentissage du parachutisme. En optant pour cette méthode, l’apprenant prend connaissance de façon progressive des bases de la discipline. Ainsi, on commence l’apprentissage avec un saut en parachute à 1200 mètres (contrairement au saut en tandem) d’altitude depuis un avion. Dès votre saut, le parachute s’ouvre automatiquement d’où le nom de cette méthode d’apprentissage.

Avec cette méthode, l’apprenant doit s’engager pleinement, car pour son premier saut, il se lancera dans les airs tout seul. De plus, le moniteur s’occupera certainement de plusieurs apprenants simultanément donc il va falloir que tout un chacun fasse preuve de volonté, d’envie et surtout de responsabilités pour que cette première expérience soit une réussite.

En fonction de la progression de l’apprenant, l’altitude est progressivement augmentée et l’ouverture automatique est sciemment retardée. Cela permet d’expérimenter la chute pendant quelques secondes et donc de maitriser également cette phase du saut en parachute. Le dernier niveau est celui de la lecture de l’altimètre. En effet, l’apprenant à ce niveau, se charge de l’ouverture de son parachute lorsqu’il atteint une altitude 1500 mètres.

La progression accompagnée en chute

C’est une méthode qui permet d’atteindre rapidement un bon niveau en parachutisme à condition d’être un bon apprenant. Ainsi, dès son premier saut, l’apprenant profite des sensations que procure la chute. Notez que lors de ce premier saut, il est accompagné par deux moniteurs qui se chargeront de l’aider pendant cette expérience unique corrigeant sa position. La communication est assurée par des signes et si par hasard, l’apprenant oublie ou n’arrive pas à ouvrir son parachute, les moniteurs s’en chargent pour que tout se déroule sans accroc.

Le saut initial se déroule aux environs de 4000 mètres pour une ouverture du parachute à 1500 mètres d’altitude. Si ce saut se passe bien alors les 5 prochains sauts se dérouleront avec un seul moniteur puis le septième saut sera le baptême de l’air individuel. L’apprenant a la possibilité d’étendre son apprentissage sur plusieurs week-ends ou de le faire sur une semaine. Il faut rappeler que du deuxième au sixième saut, le moniteur laisse de plus en plus d’autonomie à l’apprenant et s’il le laisse sauter seul au septième saut, c’est qu’il le juge capable de gérer un saut en parachute tout seul à cause de sa progression.

Les avantages à apprendre du parachutisme

De nombreux avantages découlent de l’apprentissage du parachutisme. Outre les clichés négatifs qui sont véhiculés sur cette discipline sportive, découvrez quelques avantages à apprendre le saut en parachute.

  • Vous vivrez des sensations fortes : si vous avez envie de vous sentir en vie alors c’est la discipline idéale. En effet, la pratique du parachutisme fera ressorti des émotions insoupçonnées et très fortes. Tout votre corps est mis à l’épreuve lors d’un saut en parachute et notamment lors de la chute. C’est juste dément et il faudrait absolument que tout le monde vive cette expérience au moins une fois dans sa vie ;
  • La confiance en soi : il est normal qu’une peur intense vous traverse la première fois, mais lorsque vous recommencez encore et encore, vous vous rendrez compte de tout ce que vous pouvez faire sans ce sentiment de peur qui a disparu depuis bien longtemps. Vous prendrez conscience qu’affronter ses peurs est la meilleure chose que vous pouvez faire, car dans les airs, seul, vous vous en sortez bien. À votre retour sur terre, un sentiment de fierté et de force vous envahit ;
  • Adieu au stress : si à cause de votre boulot ou tout simplement votre vie au quotidien est stressante, alors mettez-vous au parachutisme. En effet, de nombreuses personnes qui pratiquent ce sport se sentent libérer et décontracter après un saut. Entre l’excitation et la montée d’adrénaline, il n’a plus de raisons de ressentir un quelconque stress pendant de longues semaines ;

Les risques liés à l’apprentissage du parachutisme

Même si certains peuvent démontrer grâce aux chiffres qu’il est plus risqué de pratiquer le football, le rugby ou encore de descendre une piste de ski à vive allure que de faire du parachutisme, la discipline est quand même qualifiée d’extrême. Pour cela, il existe de réels risques liés à l’apprentissage du parachutisme. En effet, des dizaines de personnes meurent chaque année en pratiquant du parachutisme sportif, mais la proportion est très faible en comparaison à de nombreuses disciplines. En parachutisme, pour 100 000 sauts, on enregistre 0,623 mort en France.

De plus, 85 % des accidents mortels se déroulent lors de l’atterrissage et 67 % sont dus à une mauvaise conduite sous la voile, donc à des erreurs humaines. Aussi, plus de la moitié des personnes qui sont accidentées ont moins de 10 sauts de pratique donc ce sont des débutants. Ainsi, l’imprudence, la panique ou encore la témérité sont à l’origine de ces situations fâcheuses. Sinon, il est très rare que des accidents soient liés au matériel. En effet, tout a été effectué pour que la pratique de ce sport extrême se déroule dans les meilleures conditions et la France est l’un des pays au monde où les règles sont drastiques.

Les conditions idéales pour pratiquer le parachutisme

Pour pratiquer le parachutisme, il faudrait que vous :

  • Soyez âgé d’au moins 15 ans ;
  • Pesez moins de 90 kilogrammes ;
  • Fournissez une attestation médicale qui ne vous interdit pas de pratiquer du parachutisme sportif. Ce papier doit dater de moins d’un an ;

Conditions météorologiques

Loin d’être le football ou du tennis, la pratique du parachutisme requiert un certain nombre de conditions météorologiques. Ainsi, il est clair qu’on ne peut pas sauter en temps d’orage ou de chute neige, de brume importante, mais la vitesse du vent est aussi à prendre en compte. De plus lorsqu’il y a une forte couverture nuageuse, il est impossible de pratiquer du parachutisme. Tout cela y va de la sécurité des pratiquants et il faut se soumettre à ces règles.
De ce fait, toute une journée de sauts peut être reportée, voire annulée à cause de conditions météorologiques inadéquates.

Les disciplines du parachutisme

De nos jours, de nombreuses disciplines découlent du parachutisme sportif. Entre autres, voici quelques disciplines.

La précision d’atterrissage

C’est la plus vieille discipline du parachutisme sportif et sans doute celle que le public connait le mieux. Cette discipline, comme son nom l’indique, juge de la précision d’atterrissage des pratiquants. La précision d’atterrissage se pratique aussi bien en individuel qu’en équipe. L’atterrissage s’effectue à une altitude avoisinant les 1000 mètres.

La voltige

C’est une discipline dans laquelle on peut admirer des saltos arrière et des tours alternés avec une vitesse d’exécution extraordinaire. La pratique de cette discipline requiert de bonnes conditions physiques, de l’équilibre, de la coordination et également de l’explosivité pour assurer le spectacle. Tout cela se fait à une altitude d’environ 2300 mètres. La voltige est très spectaculaire et attire de plus en plus de monde.

Le vol relatif

C’est un sport en équipe de 4 ou de 8 parachutistes qui réalisent des figures imposées pendant un laps de temps relativement court (35 secondes pour une équipe de 4 et 50 secondes pour celle de 8). C’est la discipline la plus pratiquée dans le monde du parachutisme sportif.

Le vol contact

C’est un dérivé du vol relatif, mais avec le parachute ouvert. Les pratiquants effectuent donc des figures dans ces conditions, largués à environ 2000 mètres d’altitude.

Le freestyle

Entre des figures artistiques et gymnastiques, le spectacle est au rendez-vous lors du freestyle. C’est une discipline intéressante qui met en valeur la créativité du parachutiste.

Conclusion

Loin d’être un sport dangereux, le parachutisme est un sport qui vaut la peine d’être expérimenté. Il dispose d’un certain nombre d’avantages et vous permet de vivre des expériences uniques. Il existe évidemment des risques, mais ceux-ci sont minimes et sont surtout liés à des erreurs humaines plutôt qu’aux matériels de saut.

 

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